Le burnout, une maladie sous-estimée dont se moque la droite

Le nombre de travailleurs souffrant de burnout augmente continuellement. Bien qu’il n’existe pas de diagnostic officiellement reconnu, et que les politiciens de droite s’adonnent à la chasse aux travailleurs malades de longue durée, le lien entre l’épuisement émotionnel et le travail ne doit pas être sous-estimé dans la définition de burnout.

Mais gare aux malentendus ! Le burnout n’est pas un signe de faiblesse et on ne peut pas en être guéri en ayant recours à un jour de congé. Le stress au travail, les relations de travail négatives, etc… peuvent avoir des conséquences néfastes sur tout le monde et pour une longue durée.

Certains symptômes du burnout sont reconnaissables et il est dès lors possible de vous rendre compte que vous, ou vos collègues, être concernés par cette maladie. Le CPPT a un rôle essentiel à jouer dans cette situation. C’est là que les problèmes auxquels sont confrontés les travailleurs peuvent être identifiés et que des mesures de prévention peuvent être élaborées pour l’ensemble de l’entreprise. Et pour changer en profondeur toute la politique du marché du travail, la FTGB lute en faveur du travail faisable. Voir, entre autres, les délégations syndicales qui ont rendu visite au Ministre du Travail.

Nous listons une série de symptômes, sur base d'un site gouvernemental, mais il n’est pas nécessaire d’observer l’ensemble de ceux-ci pour parler d’épuisement professionnel. Certains manifesteront des symptômes plutôt d’ordre physique alors que chez d’autres ils seront émotionnels.

1. Symptômes physiques
Les symptômes physiques concernent principalement une fatigue persistante ainsi que des troubles du sommeil (insomnies, sommeil non réparateur…). 
À cela s’ajoutent des tensions musculaires accompagnées de douleurs au niveau du dos et de la nuque. Des troubles de l’appétit, des troubles digestifs (nausées, désordres intestinaux et gastriques, etc.), une prise ou perte soudaine de poids, des maux de têtes, des vertiges sont aussi observés. Selon certains, le burn-out affaiblit le système immunitaire avec, pour conséquence, des infections plus fréquentes. 

2. Symptômes affectifs ou émotionnels 
Le burnout se traduit par de l’anxiété, des tensions nerveuses, une humeur dépressive, un manque d’entrain, etc. La personne en burnout manifeste de l’irritabilité ou, au contraire, une absence d’émotion.

3. Symptômes cognitifs 
Les capacités de traitement de l’information de la personne en burn-out sont diminuées et elle éprouve des difficultés à se concentrer, à réaliser plusieurs tâches à la fois, à nuancer, à prendre des décisions. Elle manifeste des troubles de la mémoire, des oublis et commet des erreurs (mineures).

4. Symptômes comportementaux 
Peu à peu, la personne en burn-out perd sa motivation et se désengage de son travail. Elle adopte souvent une attitude cynique, dure et indifférente vis-à-vis de son travail et de ses collègues. Elle perd son empathie, se replie sur elle-même et s’isole progressivement. Elle devient plus intolérante et son comportement devient agressif, voire hostile. Elle a parfois le sentiment de ne plus rien contrôler, remet en cause ses compétences professionnelles, se dévalorise. Elle a recours à l’automédication (amphétamines, cocaïne, caféine, modafinil) pour augmenter ses performances au travail ou adopte d’autres comportements addictifs pour diminuer le stress (alcool, anxiolytiques).

Vous vous reconnaissez dans certains de ces symptômes ou vous pensez à l’un de vos collègues ? Alors le burnout n’est peut-être pas si loin. Le problème de cette maladie est qu’elle est souvent diagnostiquée alors qu’il est déjà trop tard. D’où toute l’importance de se montrer vigilant et d’enrayer le problème rapidement.

En savoir plus ?

Le dossier ACCG sur les risques psychosociaux

La campagne du gouvernement fédéral